Aquarelles de fin d’année 2018

J’ai enfin pris quelques photos de mes dernières aquarelles où d’aquarelles que j’ai corrigées.

D’abord une aquarelle d’un sujet qui m’a fort intéressé. Il s’agit d’un chemin qui se divise en deux branches. La première branche se dirige vers la lumière, tandis que la seconde se dirige vers l’obscurité, vers un inconnu mystérieux. N’est-ce pas là une belle allégorie de la vie où il nous appartient de faire ce choix? De choisir entre un chemin de vie qui mène vers la lumière ou un autre qui mène vers l’obscurité, pour ne pas dire vers l’obscurantisme.

Puis, il y a aussi cette aquarelle d’une barque, sur la grève de l’étang de Bages.

J’ai toujours eu une fascination pour les bateaux abandonnés. Les carcasses de vieux bateaux de pêche, abandonnés dans des vasières; les barques de pêche, éventrées et agonisant sur un vieux quai. Ils ont tous une histoire à raconter. Ils ont souvent été les compagnons d’aventures particulières, de morceaux de vie; et j’ai toujours des difficultés à imaginer qu’on puisse abandonner un bateau.

Et puis, eux aussi, ils sont un peu les symboles de la vie et de son inéluctable fin.

Pour l’instant, à l’atelier de la MJC, nous nous exerçons à peindre des arbres et des feuillages. Alors, lorsque j’ai vu la photo de cet endroit, je me suis lancé un vrai défi. Des arbres, du feuillage, mais aussi de l’eau en mouvement, des rochers moussus et un soleil incroyable qui perce les frondaisons et inonde la scène.

J’ai encore des progrès à faire, mais, comme on dit… »y’a de l’idée »!

Enfin, deux aquarelles que j’ai légèrement modifiées.

Le village de Gruissan et son étang:

Et l’étang du Doul, à Peyriac de mer:

Nouvelles aquarelles de Gruissan

Voici de nouvelles aquarelles de Gruissan et de l’étang du Doul.

D’abord une vue de Gruissan que les gens connaissent peu, depuis la berge sud de l’étang de Gruissan, plus sauvage que la berge ouest.

Tableau du village de Gruissan

Gruissan 5 – Aquarelle 30x40cm

Ensuite l’aquarelle ci-dessous qui n’est techniquement pas terrible; mais qui, encadrée de blanc, présente une ambiance très particulière que je trouve assez séduisante. Faudra que je la refasse en améliorant l’aspect technique.

Tableau du village de Gruissan

Gruissan 4 – Aquarelle 30x40cm

Et puis, voici la dernière que j’ai terminée aujourd’hui. Elle représente l’étang de Doul, près de Peyriac-sur-mer. L’etang du Doul fait partie d’un ensemble lacustre exploité depuis l’époque romaine comme salins. L’exploitation en est aujourd’hui abandonnée et l’endroit est devenu un paradis pour la promenade. L’eau saumâtre s’anime de milles couleurs allant du jaune le plus éclatant au rouge profond, en passant par des mauves et des verts extraordinaires. Ce jour là, les algues étaient d’un jaune verdâtre assez lumineux.

Tableau de l'étang du Doul

Etang du Doul – Aquarelle 30x40cm

Fêlures et Fractures

J’ai ajouté mes dernières créations dans la galerie « Abstractions 1 » et notamment une nouvelle série que j’ai appelée « Fractures ».

Fracture 1 – Aquarelle 30cmx40cm

Témoignage des fêlures que nous portons tous en nous, petites ou grandes, douloureuses ou pas. Une fêlure nous rend fragile, au bon sens du terme, mais c’est aussi un endroit qui laisse passer la lumière ! C’est souvent délicat et insaisissable…C’est ce qui nous rend humain et parfois attachant.

Mais çà peut aussi être les fractures dans notre société. Fracture sociale qui s’agrandit inexorablement; mais aussi fracture culturelle, aggravée par le petit écran et la politique culturelle actuelle; la fracture qui sépare nos politiques de la réalité du terrain; ou la fracture écologique. C’est plus violent.

Fracture 2 – Aquarelle 30cmx40cm

Dites-moi ce que vous en pensez.

Le cycle de l’eau, en aquarelle

Une des techniques de peinture à l’aquarelle est appelée « mouillé sur mouillé ». C’est la technique utilisée par Corinne Izquierdo, Claudie Capdeville et bien d’autres aquarellistes. Elle est basée sur le cycle de l’eau, tel qu’il a été défini par Ewa Karpinska, dans son livre « Aquarelle la lumière de l’eau », en 7 étapes. Tout le monde en parle, mais presque personne n’en donne une description exhaustive. Alors, j’ai cherché…j’ai trouvé et voici, spécialement pour vous, le cycle de l’eau en 7 étapes:

En partant d’un papier pour aquarelle d’au moins 300gr/m², complètement saturé en eau, on peut observer les 7 étapes suivantes, au fur et à mesure de l’évaporation de l’eau:

  1. Lentille: Le papier est gorgé d’eau et il ne peut plus en absorber d’avantage. L’eau en surplus a un bord rond, comme une goutte d’eau posée sur une vitre.
  2. Miroir: L’eau dépasse la surface du papier et brille comme un miroir, sous un éclairage rasant. Pendant ces 2 premières phases, les pigments se diffusent dans l’eau de surface et peuvent circuler dans toutes les directions, si on incline le papier.
  3. Brillant: Le papier est gorgé d’eau et sa surface est brillante, mais il n’y a plus de couche d’eau au-dessus du papier dont on perçoit la structure. Les pigments doivent donc pénétrer dans le papier où ils diffusent et où ils peuvent encore circuler assez facilement. Jusque là, on peut ajouter de l’eau, si on le désire et si on ajoute de l’eau pigmentée, sans excès, elle ne fait pas encore d’auréole, mais c’est la limite.
  4. Mi-mat: Seuls les creux restent humides, le papier est encore un peu brillant. L’ajout de trop d’eau crée des auréoles. C’est le moment d’ouvrir les blancs (avec un pinceau presque sec ou un papier absorbant) et de commencer à travailler avec des pigments plus pâteux.
  5. Mat-frais : Le papier est encore mouillé à coeur, mais la brillance a disparu. L’apport de couleur diluée va créer des auréoles. A partir de maintenant on peut apporter des pigments pâteux qui ne fuseront plus.
  6. Mat sec: En apparence, le papier peut sembler sec, mais il est encore humide à coeur. On le perçoit au toucher. Le papier paraît froid contre la joue.
  7. Sec: Le papier est complètement sec.

Mais comme une petite vidéo vaut mieux qu’un long discours, vous allez pouvoir observer le cycle de l’eau, dans cette intéressante vidéo proposée par les magasins Beaux Arts

L’atelier de l’artiste

Aujourd’hui, je vous invite à visiter mon atelier. Alors, allons-y, suivez le guide.

J’ai la chance d’avoir pu installer une pièce de la maison qui m’est entièrement dédiée. On y trouve essentiellement un bureau, une bibliothèque, une chaîne hi-fi et mon atelier, face à la fenêtre.

J’utilise cet atelier pour peindre, mais aussi pour faire de la poterie. Si il est relativement petit, il est, par contre, pas trop mal organisé, avec des rangements à droite et à gauche. Des étagères et 3 grands tiroirs. Je peux vraiment y ranger tout ce dont je pourrais avoir besoin.

La pratique de l’aquarelle ne demande pas énormément de place et l’essentiel se trouve sur la table. Alors, qu’est-ce qu’on  trouve sur cette table:

D’abord, une planche à dessin que je peux incliner selon mon souhait. Il faut rappeler que l’aquarelle se pratique à plat, ou légèrement incliné, et pas verticalement. Par dessus, j’ai posé une espèce de latte à tracer, mais surtout repose-poignet pour travailler des détails sans devoir poser la main sur la feuille. Très pratique ! Au dessus de la table, deux éclairages d’appoint, l’un fixe et l’autre mobile.

Ensuite, tout est posé autour de la planche à dessin, dans un ordre logique. En face de moi, les couleurs, en tubes et en godets et, sur ma droite, un plateau de préparation des couleurs qui est à l’aquarelle ce que la palette est à la peinture à l’huile.

Dans le coin supérieur droit, une réserve d’eau et mes pinceaux, dont voici les plus utilisés:

De gauche à droite:

  • Une vieille brosse à dents pour les projections de peinture en gouttelettes.
  • Des pinceaux fins en fibre artificielle. Ils sont assez nerveux et absorbent peu d’eau. Ils sont parfaits pour les finitions, lorsque le tableau est presque sec. Ils sont aussi très bons marchés.
  • Des pinceaux en martre. Ils sont nerveux et absorbent un peu plus d’eau. Ils conviennent un peu à tout moment. Ils sont assez chers.
  • Les rois de l’aquarelle: Les pinceaux en petit gris qui sont très mous et absorbent énormément d’eau. Ils sont utilisés au début, lorsque le papier est mouillé, pour les lavis; ou en mouillé sur mouillé. Ils permettent aussi de beaux tracés d’épaisseur variable, un peu comme en caligraphie. Et enfin, ils sont aussi utilisés pour tirer les blancs ou absorber de l’eau. Ils sont malheureusement très chers.
  • Et pour terminer: Des petits outils faits maison, pour tirer la peinture, tracer de fines lignes ou griffer le papier.

Ensuite, indispensable, il faut du bon papier. Si vous voulez vous lancer dans l’aquarelle, ne lésinez pas sur le papier. C’est la condition sine qua non pour y trouver du plaisir. A la date d’aujourd’hui, mon préféré est le papier Arches qu’on trouve un peu partout. C’est un papier de haute qualité, 100% coton, sans acide, fabriqué à l’ancienne, pressé à froid, sur forme ronde. C’est un papier qui absorbe beaucoup d’eau. Il est malheureusement assez cher.

Et enfin, last but not least, voici ma boîte de couleurs, constituée de demi-godets de Winsor & Newton extra-fine qui garantissent la transparence de la texture et la brillance des coloris. Là aussi, il ne faut pas lésiner sur la qualité.

On y trouve les couleurs suivantes:

  • Jaune de cadmium citron
  • Jaune de cadmium
  • Ocre jaune
  • Terre de Sienne naturelle
  • Terre de Sienne brûlée
  • Brun Van Dijck
  • Alizarine cramoisie
  • Rouge de cadmium
  • Rouge de cadmium clair
  • Bleu de ceruleum
  • Bleu outremer
  • Bleu d’Anvers
  • Bleu de cobalt
  • Bleu de Prusse
  • Vert de vessie
  • Vert de Hooker
  • Gris de Payne

Et puis il y a le petit matériel, divers et varié, mais tout de même important:

  • Un rouleau de Sopalin et/ou des chiffons. Ils permettent d’absorber un excès d’eau sur un pinceau ou sur le papier, mais aussi, très important, d’ouvrir des blancs.
  • Un bidon avec un spray pour projeter de l’eau permet de mouiller son travail si il manque d’eau, mais aussi d’obtenir différents effets de fusion ou de coulures.
  • Des crayons et des gommes « mie de pain ».
  • Un cutter pour détacher les feuilles de papier.
  • Et tout ce que vous pouvez imaginer, au fur et à mesure qu’on fait des essais (du sel, des encres diverses, des calumes, des tampons, etc…etc…).

Voilà, je n’ai pas besoin de plus. C’est déjà pas mal.

Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à me poser des questions. Je me ferai un plaisir de vous répondre.

Et puis, n’oubliez pas d’aimer ma page Facebook:  https://www.facebook.com/jacquespauluspeintre/. J’y publie des tas d’infos sur la peinture en général et sur mon travail, en particulier.

A bientôt.

Dernières aquarelles ajoutées aux galeries

Mercredi dernier, comme tous les mercredi, c’était marché à Lézignan-Corbières. Cette belle maraîchères s’inscrivait dans un cadre joliment coloré. Je n’ai pas résisté.

Au marché de Lézignan 1 – Aquarelle 30cmx40cm

Et puis j’ai aussi continué mes abstractions, à la recherche de qui je suis, d’où je viens et où je vais.

Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? 4 –
Aquarelle 30cmx40cm

Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? 3 –
Aquarelle 30cmx40cm

Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? 5 –
Aquarelle 24cmx32cm

Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? 6 –
Aquarelle 24cmx32cm

Biographie

Naissance

Je suis né le 20 octobre 1951, à Bruxelles, en Belgique, dans une famille où la peinture a toujours tenu une place importante. Mon arrière grand-père, Ernest Paulus,  était peintre ; et mon père, René Paulus, peignait lorsque son métier lui en laissait le temps.

Education artistique

C’est dans cet environnement familial, particulièrement favorable à l’éclosion d’un artiste, qu’à  l’âge de 6 ans, j’ai peint mon premier tableau : Un portrait de mon nounours. Mon père m’avait installé à côté de lui, pendant qu’il peignait un portrait de ma mère et je l’ai imité autant que j’ai pu.

Avoir vu mon père peindre, avoir visité de nombreuses expositions et avoir rencontré quelques artistes, constituent l’essentiel de ma formation artistique.

Carrière

Après avoir mené une carrière dans l’informatique et après une pause de 4 ans sur un voilier, en Méditerranée, je me suis lancé dans la peinture et la céramique, en 2017, en autodidacte complet.

Technique

Je me suis immédiatement dirigé vers l’aquarelle dont le jeu de l’eau et sa part de hasard font totalement partie de la création et ne permettent aucun repentir. Il y a là, quelque chose de fascinant et de terriblement définitif qui oblige  à concevoir et réaliser son travail dans un temps imparti. Le créateur joue l’équilibriste entre sa nécessaire liberté créatrice et cette obligatoire contingence. Une tentative de changer de couleur est impossible. Ce qui est fait est fait et c’est ce qui rend l’aquarelle intéressante.

Expositions

16/01 – 28/02/2019:     Perpignan:     Galerie Plaça Nova.

11/06 – 29/06/2019:      Narbonne:     Galerie BeauN’Artµ

16/08 – 25/08/2019:     Carcassonne:     Foire Grands Axes

28/09 – 05/10/2019:     Paraza:     Galerie Le Clap

Cadre légal

N° Siret: 841 522 360 00012

N° MDA: En cours

Galerie Côte et bateaux

En cliquant sur un tableau vous accéderez à un diaporama de plus grande taille.

Et vous pouvez les acheter sur le site d’Artmajeur: